La croissance rapide depuis 2005 des prix des matières premières minérales et énergétiques peut se s’expliquer par une insuffisance de l’offre face à une demande en pleine expansion, après une période de 20 ans de sous-investissement en exploration-production. On note une importante demande de spécialistes formés dans les domaines des géosciences auquel les universités et les écoles spécialisés dans les pays de l’AOS n’ont pas été préparées. Ainsi libre champ est donné aux entreprises de faire appel aux spécialistes internationaux.
L’avènement des booms miniers dans les espaces AOS, le développement des énergies renouvelables, l’avènement du changement climatiques et ses corollaires, les nouvelles politiques de protection de l’environnement ont incité et favorisé la création de plusieurs établissements spécialisés. Les compétences fournies par ces établissements restent souvent peu compétitives. L’une des causes principales reste le faible taux de volume horaire dédié à la pratique dans les programmes de formation et le manque d’opportunités de stage pratique pour les jeunes diplômés.
Cependant de nouveaux métiers ont vu le jour et devraient se développer à l’avenir. Aujourd’hui, le paysage de la prospective de la demande est le suivant :
- demande croissante et soutenue sur 20 ans au niveau mondial, avec de fortes répercussions dans les pays de l’AOS, en matière d’exploration minière et pétrolière, dans les compagnies multinationales et plus encore les compagnies nationales et les sociétés de services ;
- poursuite de la forte demande de ces dernières années dans les métiers de la géologie pour l’aménagement (géotechnique notamment), l’industrie extractive (matériaux, minéraux industriels, granulats…), l’hydrogéologie, les sols pollués et les déchets, l’après-mine, les risques naturels et plus généralement au service des politiques de développement durable (bureaux d’études, collectivités, entreprises) ;
- demande nouvelle accompagnant l’exploitation de ressources minérales et énergétiques plus difficiles pour une prise en compte de l’environnement dès la conception puis la mise en œuvre des projets (gisements métalliques à plus faibles teneurs, sables asphaltiques, schistes bitumineux…) ;
- nouveaux métiers liés aux contraintes climatiques ou aux émergences technologiques : stockage géologique du CO2, géothermie superficielle ou profonde, traitement des données spatiales et intégration de données multi-sources dans des modèles de prévision et des outils de visualisation (réalité augmentée).